<font size=+3>Collectif Contre les Nouvelles Centrales au Charbon </font>

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué de presse du collectif 2cn2c, le 16 décembre 2008:

LA MOBILISATION DES CITOYENS A PAYE

"Force est de constater que nous ne sommes pas assez avancés au niveau industriel sur le captage du gaz carbonique".
C'est la raison officielle que vient d'avancer le président de POWEO pour annoncer l'abandon de son projet de centrale au charbon d'une puissance de 800MW dans la zone industrielle du HAVRE.
Il reprend ainsi exactement l'argumentation de notre collectif contre les centrales à charbon dans l'estuaire de la seine.

Notre collectif doit-il crier victoire pour autant?

Notre union fait notre force

Les dix associations unies du collectif, fortes de plus de 12 000 signatures à la pétition lancée auprès des habitants de l'estuaire, doivent-elles considérer que le but est atteint?

Le très médiatique président de POWEO, admet donc que la filière capture/stockage du CO2 généré lors de la combustion du charbon n'est pas viable, ni sur le plan technique ni sur le plan financier. Commencerait-il à mettre en concordance son discours publicitaire "l'électricité verte" avec sa pratique industrielle?

La réponse à ces questions est négative:

  • Le projet d'une autre centrale thermique à charbon d'ENDESA (aujourd'hui filiale du géant allemand de l'énergie E.ON ) n'est pas abandonné.
  • Poweo met à l'étude un autre projet de centrale à gaz.

La solution ne consiste pas à multiplier les centrales électriques mais à mettre en oeuvre les trois propositions suivantes, toutes créatrices de milliers d'emplois:

Il faut:

  • Promouvoir les solutions économes en énergie, réduire les gaspillages,
  • Accroître le recours aux énergies renouvelables (géothermie, éolien, biomasse, hydraulique, solaire...)
  • Rechercher les technologies les plus performantes tant dans la production que l'utilisation de l'énergie (efficacité énergétique) tout en préservant nos ressources.

Ces propositions ne font que reprendre les objectifs fixés par l'article 2 de la loi Grenelle, eux-mêmes conformes aux objectifs européens pour 2020 (Néanmoins restons vigilants car le respect des textes n'est jamais garanti.):

  • Réduction de 20% des rejets de gaz à effet de serre
  • Utilisation de 20% d'énergies renouvelables
  • Réduction de 20% de la consommation d'énergie
Objectifs incontournables face au changement climatique et à la raréfaction des ressources non-renouvelables si nous voulons léguer un monde vivable à nos enfants.

Poursuite des actions

Notre collectif considère que ce premier succès doit en appeler d'autres, à commencer par le retrait du projet d'ENDESA, la 2ème centrale au charbon prévue dans l'estuaire.
Notre action doit contraindre les décideurs à prendre en compte l'intérêt général face aux puissants intérêts particuliers.

Nous poursuivrons donc nos actions. Ainsi, nous appelons plus que jamais nos concitoyens:

  • à faire connaître et signer la pétition en ligne contre les centrales à charbon.
  • à engager les associations et citoyens qui le souhaitent à rejoindre notre collectif.
  • Nous appelons aussi les élus à soutenir notre combat comme certains l'ont déjà fait.

Bernard Lelièvre, le 16.12.08
coordinateur du collectif 2Cn2C




Avec la bénédiction du Port Autonome du Havre et des autorités locales, les sociétés privées ENDESA et POWEO projettent d'installer dans l'estuaire de la Seine deux nouvelles centrales électriques au charbon de 800 mégawatts chacune destinées au nouveau marché déréglementé du courant et à l'exportation. Ces sociétés affirment qu'il s'agirait de "charbon propre" !


On ne sait pas éliminer certains polluants dangereux qui retombent sur les populations. La population de l'estuaire de la Seine détient le record du plus grand nombre de cancers dus à la pollution !

Construire de nouvelles centrales à charbon, c'est aller à l'encontre des objectifs de Kyoto et des engagements pris par la France.

On ne sait ni capter ni stocker sans risques le CO2. Cette technique sera peut-être au point en 2020, nous dit- on... mais ce sont des quantités énormes qu'il faudra transporter et stocker sous terre. Cela coûtera très cher... Sûrement trop cher pour être rentable. Stocker le CO2 dans le sous-sol sans en connaître les conséquences, c'est mettre en danger les générations futures.